Ce 8 juillet 2022, nos sénateurs, Angèle Préville et Jean-Claude Requier, la députée de la circonscription Huguette Tiegna, le président du département Serge Rigal, le maire et président de l’AFPL, Alexandre Barrouilhet, inauguraient très officiellement avec tous les acteurs impliqués depuis sa création la 19ème Association Foncière Pastorale Libre de Floirac-Vayrac de notre département
Ce projet avait été lancé par les maires de l’époque Raphaël Daubet (pour Floirac) et Hugues du Pradel (pour Vayrac) en 2015, accompagnés par des partenaires compétents tels que le Département, la Chambre d’Agriculture du Lot, l’Association de Développement d’Aménagement et de Services en Environnement et Agriculture, la Scopela, Vincent Heaulmé (naturaliste indépendant).
Des acteurs locaux, associations représentant les marcheurs, les chasseurs, étaient également invités et consultés régulièrement au cours de la démarche.
En quoi consistait-elle ? Constatant l’abandon progressif des surfaces les plus difficiles à cultiver de leurs territoires, les communes se sont trouvées confrontées au problème d’un embroussaillement grandissant, auquel venait s’ajouter le morcellement des propriétés foncières.
L’incendie de juillet 1984, embrasant 180 hectares du causse de Floirac et mobilisant toutes les casernes de sapeurs pompiers du secteur jusqu’à Brive, reste gravé dans la mémoire des habitants de notre village.
Dès lors, il fallait se fixer les objectifs suivants «contribuer à la prévention des risques incendies et à la préservation de la biodiversité par le maintien d’une activité pastorale favorisant la maîtrise de l’embroussaillement des milieux naturels embroussaillés…»
L’AFPL de Floirac Vayrac regroupe et gère 350 hectares (451 parcelles et 160 propriétaires) dont des espaces protégés (Natura 2000 et Espace Naturel Sensible). Elle est actuellement la plus importante du nord du département et est présidée par Alexandre Barrouilhet.
En parallèle, une association d’éleveurs « Des pierres aux galets » s’est constituée et s’est donné pour but d’organiser et de régir collectivement la gestion du pâturage des terrains mis à disposition par l’AFPL. Elle est présidée actuellement par Jean-Claude Goudoubert.
Ainsi, quelque 2500 ovins, 200 bovins, 5 ânes et 20 chevaux parcourent le causse et participent à l’entretien de ce territoire sur les 24 parcs constitués.
Quelques chiffres : 221 414 € auront été nécessaires pour financer – entre autres – 32 km de layons, 22 km de clôtures grillagées de type ursus, 17 km de clôtures fixes électriques et des portillons afin de permettre le passage des véhicules et des marcheurs, et pour les propriétaires leur faciliter l’accès à la ressource bois.
Le plan de financement des travaux a engagé la région Occitanie et l’Europe pour 35 %, le département du Lot pour 35 %, l’Association d’éleveurs « des pierres aux galets » pour 30 %
Après une visite de l’un des 24 parcs, les élus du département et Alexandre Barrouilhet ont mis l’accent, dans leurs discours, sur l’aventure humaine de ce projet dans laquelle il a fallu impliquer bon nombre d’acteurs. Ils ont également insisté, par cette initiative, sur la reconquête des paysages et la sécurisation de ce territoire, ainsi que le rôle des éleveurs qui servent ainsi l’intérêt général.
Les incendies de cet été dévastant des centaines d’hectares dans le Gard notamment ont été mis en avant par les intervenants, prouvant l’impérieuse nécessité de se prémunir de tels sinistres, par des démarches innovantes de prévention comme celle-ci.
Une fois encore, les élus se sont félicités de l’aboutissement de ce projet qui participe aussi à la préservation de la biodiversité et à la protection de l’environnement.
Tous les intervenants ont loué l’exemplarité et l’efficacité du travail réalisé par tous les acteurs cités précédemment.
Saluons le remarquable travail de coordination, de pilotage et de pédagogie d’Isabelle Lapèze (pour le département) et de Jean-Maurice Diogo (ADASEA) et Philippe Teyssandier (Chambre d’Agriculture).
Le représentant des éleveurs, Jean-Claude Goudoubert a, en outre, évoqué un sujet d’actualité devenu préoccupant, la présence du loup, sans doute un solitaire (du côté du Bastit) ayant provoqué une vingtaine d’attaques sur une cinquantaine de bêtes. La profession va devoir se doter de moyens adaptés pour préserver les troupeaux.
Après la richesse des discours des nombreuses personnalités réunies à cette occasion, les organisateurs conviaient les invités à partager un buffet dressé sur la place du village nouvellement rénovée.
( Source article de Yannick De VENDEUVRE du journal N°93 " Du côté de Floirac " )